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"Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire", de Jonas Jonasson

  Le jour de son centième anniversaire, Alan Karlsson s'enfuit en pantoufles par la fenêtre de sa maison de retraite. Faut dire qu'il aurait bien aimé un ptit coup à boire, chose peu évidente avec l'affreuse soeur Alice. Un enchainement de circonstances plus ou moins hasardeuses l'emmènera sur les routes de Suède, en possession d'une valise volée contenant 50 millions de couronnes... Poursuivi par le gang dépossédé de son butin et par la police, le centenaire trouvera sur sa route un voyou débrouillard, un éternel étudiant, un  receleur de bibles trafiquées, une femme en possession d'une éléphante... 

  Parallèlement, l'auteur revient sur la vie de notre héros, et son implication dans la plusieurs évènements historiques de notre siècle, notamment la connaissance de la bombe atomique par les USA et l'URSS !

   Road movie décalé et réécriture loufoque de l'histoire eu XX°siècle, Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire remplit à la perfection son rôle de divertissement. Les personnages sont amusants et si rien n'est crédible, les répliques et les situations ne manquent pas de cocasserie.

  Beaucoup comparé à Paasilina, j'ai tout de même eu moins de plaisir qu'à la lecture du romancier finlandais, dont je trouve la recette moins empruntée, et les personnages plus fins. 

  J'ai tout de même bien apprécié la compagnie de ce centenaire optimiste, qui ne refuse jamais un verre ou une belle explosion et ne supporte pas qu'on lui parle de politique ou de religion ! 

  Ce roman tombait à pic pour mes vacances, où je n'ai réussi qu'à picorer quelques pages à la suite  entre les petites randos et les gros apéros ! 

Céline

  "Et voilà, dit Allan en regardant le soldat chinois sans connaissance à ses pieds. Ca t'apprendra à faire un concours de boisson avec un suédois alors que tu n'es ni finlandais ni russe."

"Comme la grenouille sur son nénuphar", de Tom Robbins

  Gwendolyn, jeune tradeuse obsédée par la réussite financière, voit la bourse s'effondrer la veille du long week-end de Pâques. Terrifiée par les conséquences de cet effondrement, Gwendolyn cherche à sauver sa mise coute que coute... Mais c'est sans compter sur la fugue du singe kleptomane de son petit ami, la disparition de sa meilleure amie liseuse de tarot et surtout l'arrivée dans sa vie d'un ancien broker de retour de Tombouctou... 

  En quelques 500 pages et un long week-end, Tom Robbins mêle course poursuite, rencontres farfelues, situations improbables et réflexions sur l'origine de l'homme et notre société gouvernée par la finance et la consommation. 

  Bien que publié en 1994 pour sa première édition,  Comme la grenouille sur son nénuphar n'est pas du tout anachronique et les réflexions sur la crise et les incohérences de notre système sont plus que jamais d'actualité.

  L'auteur dépeint avec humour les déboires de cette jeune tradeuse, mais si je me suis beaucoup amusée au début du roman, les quelques longueurs m'ont tout de même lassée. Les comparaisons et métaphores sont souvent hilarantes, mais l'emploi de la deuxième personne par la narratrice m'a un peu agacée. Finalement, le rocambolesque et l'humour prennent trop le pas sur le récit et la profondeur des personnages à mon goût. 

  Reste tout de même un roman divertissant et une analyse de notre société, mine de rien, plutôt pertinente ! 

  Merci beaucoup à Babelio et aux Editions Gallmeister pour l'envoi de ce livre !

Céline

"La nature a toujour mis des limites à la croissance : il y a des limites à la taille des individus de chaque espèce, des limites à la taille des populations. Est-ce qu'on a vraiment cru que le capitalisme faisait exception aux lois de la nature ? Est-ce qu'on a confondu consommation sans fin et progrès sans fin ?"