Wendy a treize ans lorsque son monde s’effondre de concert avec les Twins Towers. Le 11 septembre 2001, sa mère part au travail et ne revient pas. Avec son beau-père Josh et son petit frère Louie, l'attente et l'espoir prennent d'abord toute la place. Ils répandent les affichettes dans New-York et restent aux abois devant le téléphone. Mais peu à peu la réalité s'impose et il faut réapprendre à vivre, retrouver ces règles d'usages qui implosent face à la violence du deuil.
Comme toujours, Joyce Maynard parle merveilleusement bien de la famille, de l'adolescence et des relations humaines. On retrouve dans ce roman son immense tendresse pour l'être humain, cette incroyable capacité à décrire la complexité et l’ambiguïté sans jamais poser de jugement. Malgré le sujet difficile, l'auteur ne tombe pas dans le mélo et souvent l'émotion affleure à la lecture d'un simple détail. La respiration du petit frère qui s'endort, une clarinette rouge en cadeau, un bébé qui s'apaise dans les bras d'une femme cactus.
J'aime Joyce Maynard pour son empathie, la beauté de certaines phrases et ses descriptions si justes d'instants du quotidien. Pour l'intensité des émotions qu'elle me fait ressentir. Pour la personne que j'imagine derrière ses écrits. J'aime Joyce Maynard et je crois qu'elle signe ici son roman le plus abouti.
Céline
"Je croyais que la magie existait, dit-il. Je croyais que, si on croyait assez fort à quelque chose, cette chose pouvait se réaliser. En un sens, c’est vrai Louie. Mais pas comme tu te l’imagines. On ne retrouve pas les choses telles qu’elles étaient. Mais si tu crois que ça va s’arranger un jour, ça s’arrangera. Si tu as foi dans l’amour, il est toujours là."
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