Marguerite a 27 ans. Elle aime ses rituels et parvient mal à s'adapter aux changements de routine. Tous les matins, elle se rend au travail à pieds, en passant par la boulangerie acheter un petit pain à l'épeautre. Les bruits de ses collègues dans l'open space l'oppressent et elle ne parvient pas à créer des liens. Le flirt, le second degré, l'humour sont très difficiles à décoder pour elle.
Elle aime son chat, les vêtements amples, le chocolat et son amoureux Florian. Qui lui même ne comprend pas bien pourquoi sa copine ne reste jamais aux apéros avec les potes et ne peut affronter un week-end avec des inconnus...
Car Marguerite est atteinte du syndrome d'Asperger mais ne le sait pas encore. Le diagnostic arrive tard et s'il la rassure, les réactions de l'entourage sont souvent surprenantes. Les préjugés sont tenaces et beaucoup assimilent encore l'autisme au personnage de Rain Man.
Malgré tout, mettre un mot sur sa différence va aider Marguerite à avancer, à respecter ses limites et à trouver sa place dans la société.
Cette bande dessinée m'a énormément touchée. Les dessins expriment très bien l'univers de Marguerite, et l'histoire est très intime tout en nous apprenant beaucoup. Le pense bête final est tout à fait édifiant : en France, seulement 20 % des enfants autistes sont scolarisés, et le pays a déjà été condamné deux fois par le Conseil de l'Europe pour discrimination à l’égard des enfants autistes...
Une très belle bande dessinée sur la différence et la difficulté de s'intégrer dans la société lorsqu'on ne rentre pas tout à fait dans une case...
Céline
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