J'étais inquiète en commençant "La part de l'autre" : imaginer qui aurait pu être Hitler s'il n'avait pas été refusé à l'Académie des Beaux-Arts me semblait un exercice pseudo-psycho facile, voire un peu prétentieux.
En fait, le sujet se révèle bien plus difficile à traiter que ce que je croyais, et E-E Schmitt ne tombe dans aucun des écueils que j'avais imaginé : aucun manichéisme, ni analyse psychanalytique bâclée. Il rend les deux personnages profondément humains et ancrés dans le contexte historique de leur époque.
Et c'est de cela dont j'aurais du m'inquiéter ! Car éprouver de l'empathie pour Hitler, mettre quelques secondes avant de réaliser que l'on est passé de l'un à l'autre des personnages, voilà un sentiment absolument terrifiant... Avec "La part de l'autre", j'ai fait l'expérience de tous mes mois possibles, les plus noirs inclus.
Ce livre est une bombe.
Milou
Je me souviens avoir été transportée par ce roman... EE Schmidt ne fait pas toujours dans la finesse, mais là, j'avoue qu'il m'a bluffée (bien plus encore que quand je l'ai rencontré par hasard cet été en librairie)!!!
Rédigé par : Céline | 06 novembre 2006 à 22:19
Je suis entièrement d'accord avec toi. Ce livre nous permet de mesurer à quel point il est "facile" de tomber de l'autre côté... Effrayant mais captivant. Pour tout dire, salutaire. :)
Rédigé par : Laurence | 19 novembre 2006 à 08:42
Retrouvez l'excellente critique de Laurence sur "La part de l'autre"
Rédigé par : Milou | 19 novembre 2006 à 11:07
Vous avez certainement lu la postface: après avoir écrit ce livre, M. Schmitt a pu compter ses amis...
Rédigé par : Daniel Fattore | 11 septembre 2008 à 17:12
Oui je l'ai lue ! Il faut reconnaître que la démarche d EES était extrêmement personnelle et brillante, il faut comprendre ses amis, tout le monde n'est pas capable d'assumer. Et puis à priori sa personnalité même a été affectée par l'ecriture de ce roman...
Rédigé par : Milou | 12 septembre 2008 à 07:50