Au cours d'une déambulation dans le Paris des années 20, Aragon reprend les thèmes chers aux surréalistes : le rêve, l'amour, l'errance ("Tout me distrait indéfiniment, sauf de ma distraction même."). Il nous promène de ruelles en passages, interrompant ces descriptions d'annotations,de jeux de mots, de reproductions de journaux, de cartes de café, d'affiches... Car l'oeuvre littéraire est aussi plastique pour ces écrivains de l'esprit nouveau.
Mais par delà les aspects surréalistes de ce roman, c'est le regard neuf et original d'un jeune homme de 29 ans que l'on découvre dans cette oeuvre. Moins pédant qu'un Breton, Aragon mêle réflexions sur l'art et descriptions de la vie quotidienne, nous plongeant au coeur d'une période d'émulation intellectuelle et de foisonnement de l'imaginaire. Car ici, le surréel est au coeur même du réel.
"Le concret, c'est l'indescriptible : à savoir si la terre est ronde, que voulez-vous que ça me fasse?"
A lire comme on flâne!
Céline
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