Quitter la ville n'est autre qu'un journal de bord tenu par Christine Angot. Elle y fait l'inventaire des réactions à propos de son précédent livre autobiographique, L'inceste. Lettres de lecteurs, d'amour ou d'insulte, listing des ventes de L'express, critiques de journaux et propos de son entourage s'accumulent et se mêlent aux réflexions de l'écrivaine.
Quitter la ville fait partie de ces nombreuses lectures obligatoires (quel atroce oxymore !) que je rencontre dans ma vie estudiantine. M'accrocher jusqu'à la dernière page a été une véritable torture ! Si certains auteurs contemporains manient avec force le langage courant, le style brut de Christine Angot flirte avec l'illisibilité. Des pensées égocentriques et incompréhensibles s'amassent et se suivent sans interruption (180 pages sans chapitres !)... Tout au long de cette lecture, je n'ai ressenti qu'une même émotion : l'irrépressible envie de quitter son livre... Au plus tôt !
Ce livre prouve tout de même une chose : il ne suffit pas de souffrir pour écrire.
Céline
Selon moi il prouve autre chose : les mauvaises lectures peuvent donner d'excellentes critiques ;-)
Rédigé par : Milou | 23 février 2008 à 09:23
hihihihi merci Milou, il est gentil ce petit mot !
Rédigé par : Céline | 25 février 2008 à 18:49
Bonjour, je tiens un blog également littérature et j'aimerais que vous participiez à une de mes rubriques. Comment vous envoyer un mail ?
Rédigé par : amnda | 28 février 2008 à 13:23
Bonne idée Amanda !
Rédigé par : michel | 02 mars 2008 à 14:43
C'est également ce que j'avais ressenti en lisant 'rendez-vous'.
Mais un homme de radio très cultivé et de bon goût m'a dit que C.Angot était son auteur préféré.
ça m'a surpris et depuis je me dis que je ne dois pas avoir lu le meilleur.
Rédigé par : Loïc | 11 avril 2008 à 18:34
mouais, je suis toujours pas convaincue !
Rédigé par : Céline | 12 avril 2008 à 23:21
Bonjour,
La morale de la chronique est vraiment remarquable. Beaucoup devrait la méditer avant de prendre un crayon ou un clavier.
Autre chose me frappe: "ces nombreuses lectures obligatoires que je rencontre dans ma vie estudiantine..." Voulez-vous dire que des professeurs vous obligent à lire des horreurs pareils? Ou voulez-vous dire que vous vous infligez spontanément des lectures pénibles? Dans le premier cas, je somme toute la honte et la culpabilité sur la terre de venir accabler vos professeurs. Dans le second cas, vous avez toute ma compassion.
Amicalement,
Rédigé par : Mikolka | 13 avril 2008 à 10:09
Bonjour Mikolka,
Je suis contente que ma chronique t'aie plu, mais non, je ne suis pas masochiste, je devais lire ce livre pour un travail de cours ! Et oui, ma prof de compo a de drôles de goûts ! Mais je pense que les quelques heures de torture que m'ont valu cette lecture mérite tout de même ta compassion :-)
Rédigé par : Céline | 13 avril 2008 à 13:29
Chère Céline, vous avez toute ma compassion. Et j'adresse tout mon mépris à votre professeur (à moins que l'objet du cours ne soit de faire une analyse de la littérature médiocre, ce qui est un objet d'études en soi).
Connaissez-vous le Jourde et Naulleau? C'est une parodie et une analyse des mauvais écrivains français. Très drôle et très intelligent. Vous y trouverez un pastiche, je crois, sur C. Angot.
La version intellectuelle, théorique, du J et N. se nomme La Littérature sans estomac (en référence à ce texte fameux du regretté J. Gracq, "La littérature à l'estomac"), et est écrite par P. Jourde, qui est, à la différence de C. Angot, est bon écrivain (voir Pays perdu par exemple).
Mais les romans de P. Jourde sont moins drôles que ces incroyables parodies. Il remue un peu ces écrivains qui se prennent trop au sérieux, qui sont incapables d'humour, qui se complaisent dans les souffrances ou qui se prennent pour des prophètes (suivez mon regard).
Rédigé par : Mikolka | 13 avril 2008 à 14:28
Je connais ce livre de Pierre Jourde mais j'apprends par Mikolka que le titre est inspiré de Julien Gracq.
donc merci Mikolka.
Jourde "enfonce" bien dans son livre mais ce n'est jamais gratuit et toujours très argumenté.
Rédigé par : Loïc | 14 avril 2008 à 13:02
Je n'ai jamais lu Angot et je ne me sens pas près de le faire ;-)
Rédigé par : Jo Ann v. | 15 avril 2008 à 05:42
Faudrait pas dire ça, Jo Ann car c'est important de se faire sa propre opinion.
D'autant, que Angot, c'est une écrivain sur laquelle 'on aime bien taper'. Et trop sans doute.
Rédigé par : Loïc | 15 avril 2008 à 12:32