Ce livre est un récit trois parties reprenant la découverte, le combat contre et l'acceptation de la maladie de Daniel par sa compagne, Cécile.
L'auteur nous raconte d'abord les petits oublis du quotidien, ces alarmes qui plongent brusquement notre existence dans la tragédie. Comme ce matin où Daniel oublie comment faire le thé qui lui prépare tous les matins depuis 30 ans.
Vient alors le diagnostic, qui tombe comme une sentence, et les suites de rendez-vous médicaux humilants. Cécile décide alors de se battre pour stimuler Daniel, le garder en éveil, repousser le plus possible la dégradation de sa mémoire... Pour tenter de sauver leur cocon d'amour, elle choisit un nouveau départ à Madagascar. Cette vie permet d'abord à Daniel d'être heureux et apaisé mais bientôt la maladie prend le dessus et l'amour de Cécile ne suffit plus.
De retour en France, elle trouve un lieu spécialisé et humain pour accueillir son aimé, un lieu où le personnel est vraiment soignant, un lieu où, comme le dit Daniel, "On peut vivre".
Outre le récit bouleversant d'une femme confrontée à la perte de mémoire de l'homme de sa vie, ce livre est une magnifique histoire d'amour. Entre deux êtres bien sûr, mais aussi un amour plus universel de l'homme dans sa condition la plus précaire. J'ai été impressionée par la beauté de l'écriture de l'auteur, la force de ses mots, son énergie et sa profonde humanité.
Les poèmes de Daniel, glissés entre les lignes, sont aussi des petist bijoux.
Cette phrase m'a particulièrement touchée, car c'est vrai, nous nous sentons tellement invincibles quand nous amoureux... Rien ne nous prépare jamais à la maladie ni à la mort : " L'amour leur avait toujours semblé une immunité suffisante contre les mauvais tours du destin. "
Une lecture poignante, que l'on soit, ou non, touché par cette maladie.
Un tout grand merci à Brize pour ce livre voyageur et à Krol d'avoir accepté de lui faire traverser la frontière !
Céline
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