Simon est un homme charmant et raffiné, instituteur attentionné. Mais suite à une série d'enlèvements d'enfant, il se retrouve au chômage. Il commence à boire, à s'isoler : il rêve à son amour d'étudiant, Anna, qu'il n'a pas revue depuis dix ans, et cristallise jusqu'à l'obsession. Un jour, il kidnappe le petit garçon d'Anna après l'école. Sept personnes impliquées dans cette histoire d'une manière ou d'une autre raconte alors leur propre vision de l'histoire : sept sortes d'ambiguïtés.
Premier coup de coeur de l'année 2007, ce livre est un chef-d'oeuvre! Les personnages sont subtils, le style de l'auteur profond et émouvant. J'ai été impressionnée par la plume d'Elliot Perlman, qui s'adapte à chacun de ses héros, décrit avec finesse les difficultés d'adaptation à notre société et nous emmène aux frontières de la normalité.
Une critique tout de même : l'histoire paraîtra peut-être trop psychologique aux inconditionnels de l'action. Une question encore : est-ce une ode à l'amour ou une critique effrénée de la passion?
Céline
Quels "inconditionnels de l'action" ??? Je ne vois pas du tout de qui tu veux parler ;-)
Rédigé par : Milou | 12 février 2007 à 23:02
Merci merci pour cette merveille !!!
Je suis moi aussi époustouflée par l'écriture d'Elliot Perlman, qui parvient à changer du tout au tout avec ses narrateurs successifs.
Quant à ta question sur amour/passion, moi je me la suis posée en ces termes : ce que nous appelons folie au yeux de la société ne serait-elle pas simplement un "surplus" d'humanité?
J'ai l'impression que l'auteur voit Simon avant tout comme une sorte de saint, d'être sincère et vrai, sans compromission, et que dans le fond il adhère complètement à sa folie.
Qu'en penses-tu? Et vous autres?
Rédigé par : Milou | 12 février 2008 à 21:45
Je suis tout à fait d'accord avec ton interprétation soeurette ! Cette question m'est venue à la fin, car la chute m'a surprise, et je l'avoue, ravie !
Le personnage de Simon est bouleversant, et selon moi représente tous ceux qui sont détruits par le conformisme de la société, ces éternels romantiques exclus d'une vie où la réussite matérielle est érigée en valeur absolue.
Rédigé par : Céline | 13 février 2008 à 10:00
Tu t'identifies peut-être ?
;-)
Moi je suis partagée entre l'exaspération contre ce doux rêveur et l'envie furieuse de le suivre dans ses délires passionnés...
Rédigé par : Milou | 13 février 2008 à 18:40