En 1954, le jeune Danny vit avec son père Dominic - alias Cookie- dans un camp de bûcheron du New Hampshire. Dans ce lieu reculé, les relations entre les gens sont rudes et les accidents courants. Un jour, le garçon de 12 ans surprend son père au lit avec la petite amie du Shérif "Injun Jane", une femme massive aux longs cheveux bruns. Persuadé que son père est attaqué par un ours, il tue l'indienne. Daniel et Dominic se voit alors contraints de fuir à travers l'Amérique et le Canada, poursuivis par le shérif fou et violent durant plus de 50 ans.
Dans ce douzième roman, John Irving semble rassembler toutes ses obsessions. Comme dans Le monde selon Garp, il met en scène un écrivain, Danny, et nous livre sa vision de la fiction et de l'imagination. Mais surtout, il place ses personnages dans un monde d'accidents, un monde où la tragédie est toujours en suspend et où l'existence de ceux que l'on aime n'est jamais acquise.
Beaucoup plus sombre que ses précédents ouvrages, Last night in Twisted river comprend tout de même des épisodes burlesques et amusants. Mais la certitude de la solitude de l'homme et de sa condition précaire pèse sur toutes les pages. J'ai apprécié ce livre, parce que j'aime l'écriture, la densité des personnages, l'imagination d'Irving, mais il m'a un peu moins touché que Until I find you. Par ailleurs -mais est-ce les blocages de l'anglais ? - les constants allers-retours entre passé et présent m'ont un peu perdue.
Un roman terrible sur cette vie faite de crainte et d'accidents.
Céline
John Irving, Last night in Twisted River, Ramdom House, 2009.
J'ai un livre de John Irving qui m'attend dans ma PAL. J'ai hâte!
Rédigé par : Melusine | 21 février 2010 à 16:50
@Mélusine : Lequel ? Tu n'en as encore jamais lu ? Ca doit être super de découvrir cet auteur, j'espère que tu auras beaucoup de plaisir de lecture !
Rédigé par : céline | 21 février 2010 à 19:17
Un gros merci pour ce billet ! John Irving, l'un de mes écrivains préférés... évidemment, j'ai énormément envie de le lire, surtout si le roman est "plus sombre" que les précédents ! Mais en VF nécessairement... est-ce que tu sais s'il a été traduit ?
Rédigé par : Pickwick | 22 février 2010 à 10:33
@Pickwick : Pas encore malheureusement... Mais à mon avis ça ne devrait plus tarder ! C'est en effet toujours un plaisir de découvrir un nouveau John Irving !
Rédigé par : céline | 22 février 2010 à 17:14
@Pickwick : Vu le temps que ma très grande lectrice de sœur a mis à le lire, je pense que je vais attendre la VF également... courage !
Rédigé par : Milou | 23 février 2010 à 10:36
Oui, 600 pages en anglais, c'est long ! Mais c'est chouette aussi de pénétrer l'univers d'un auteur dans sa langue...
Rédigé par : céline | 23 février 2010 à 12:24
Oui, ça doit être magnifique ! Mais je vais passer totalement à côté en VO. C'est même fort probable vu mon niveau in english ;)
Céline, je vais surveiller cela de près ! Tu m'as mis l'eau à la bouche :)
Et oui Milou, on a bien besoin d'encouragements !
Rédigé par : Pickwick | 26 février 2010 à 11:45
j'attends de lire ce nouveau roman de John Irving en vf, ça serait mieux, savez vous quand est ce que c'est prévu ?
Rédigé par : Laurence Soubra | 01 mars 2010 à 13:04
J'avoue n'en avoir aucune idée...Pas encore annoncé par le Seuil à priori. Courage pour l'attente !
Rédigé par : céline | 01 mars 2010 à 16:13
Last night in twisted river est à mon avis le roman le plus accompli de J.I, il est aussi pour les fidèles un moyen de retrouver au fil des pages en filigrane des flash backs de ses anciens romans. Enfin la guerre du Vietnam est vraiment abordée et de quelle manière ! Irving n'hésite pas à secouer et à parler des vieux démons qui hantent l'Amérique. Quel dommage que le livre ne soit pas sorti après l'élection de Barack O'Bama. On sent que c'est le dernier sujet tabou qui n'a pas encore été affronté. Ce livre sera-t-il le dernier ? Car il semble difficile de faire mieux surtout après la fin magistrale et le trait de génie qu'a eu l'auteur.
Vraiment :
Que peut-on faire de mieux après cela ?
Rédigé par : Danièle | 28 juillet 2010 à 00:40
@Danièle : bonne question ! Mais j'ai confiance en John Irving pour nous surprendre une fois de plus... J'avais personnellement été bouleversée par "Until I find you".
Rédigé par : céline | 28 juillet 2010 à 05:53
pas terrible, répète 56 fois qui dit quoi;,,,,,,,,,,
Rédigé par : oceane | 26 août 2010 à 20:17
oui Céline c'est un roman sombre. Mais qui d'autre qu'Irving peut bâtir une intrigue ou une poêle est l'arme du meurtre d'une indienne qu'on a pris pour un ours, alors qu'elle est l'amante d'un chasseur d'ours et que ces mêmes ours conduisent des camions en portant des casquettes de base-ball. Oui l'homme est un ours pour l'homme (et réciproquement) mais, finalement, notre condition humaine est plutôt burlesque.
Rédigé par : dad | 13 juin 2011 à 18:54
Et oui mon Daddy Irving a bien saisi le burlesque de la vie ! Et même si ces histoires d'ours ne sont pas très bisounours, l'humour ne lui fait jamais défaut !
Rédigé par : céline | 14 juin 2011 à 16:33