L'aventure du Prix du meilleur roman des lecteurs de Points se poursuit et ne m'a pour le moment pas laissé beaucoup de temps pour des lectures vagabondes !
J'ai achevé trois opus de plus de la sélection et je m'interroge : j'ai eu quelques bons moments de lecture, mais aucun coup de coeur, frémissement, insomnie de lectrice ou bouleversement jusqu'ici... A un peu plus de la moitié du Prix, j'espère que se cache dans les prochains celui qui me donnera envie de voter pour lui avec enthousiasme !
Après Retour à Little Wing, lu avec plaisir il y a un an, La vie amoureuse de Nataniel P. qui n'a rien de trépidant et Les Réputations, une bonne surprise mais un peu brève à mon goût, j'ai poursuivi l'aventure avec :
- Passent les heures, de Justin Gakuto Go. Tristan, étudiant en histoire, doit partir sur les traces de ses présumés ancêtres pour prouver qu'il est le légataire d'un étrange héritage. A la fois enquête, histoire d'amour et roman d'initiation, cet opus avait tout pour me plaire. Cependant, l'enquête dans le présent est bâclée par l'auteur et seule la partie dans le passé est passionnante. Les amants maudits du début du siècle m'ont beaucoup plu, mais je ne suis pas parvenue à m'attacher à Tristan qui est vraiment survolé par l'auteur. De nombreuses questions restent sans réponses lorsque l'on referme la dernière page.
- Métamorphoses, de François Vallejo. Alix doit faire face à la conversion de son demi frère Alban à l'Islam, alors que rien ne l'y préparait. Est-il possible que cette personne qu'elle connaissait si bien se soit radicalisée ? Comment se sentir proche de se frère dont elle ne semble plus rien connaître ? Le sujet est bouillant d'actualité mais je n'ai pas réussi à croire à cette histoire. Tout se passe dans la tête d'Alix, et le style est assez fade et lassant... Un roman qui n'a ni la force d'un témoignage, ni la réussite romanesque de la fiction à mes yeux.
- Scipion, de Pablo Casacuberta. Certainement le plus drôle des trois. Anibal est un adulte complexé, alcoolique et négligé, qui n'a jamais réussi à égaler son père, historien universitaire de renom. Il apprend que ce dernier lui a finalement laissé un héritage, mais que certaines conditions doivent d'abord être remplies... Anibal est un grand adolescent, qui n'a pas réussi à régler les conflits avec son père décédé. Ses réflexions sont cyniques et tombent souvent à pic, mais sa tendance à l'apitoiement a fini par m'agacer. Le roman est toutefois agréable et amusant.
Je pense faire une petite pause et passer dénicher une lecture plaisir à la bibliothèque avant de me lancer dans Hérétiques de Padura. Et pour les trois derniers, surprise, les titres ne sont pas encore révélés !
Céline
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