"J'ai appris trop tard une leçon précieuse sur la vie dans les recoins privilégiés de l'Amérique: l'existence se paye au prix d'actes cruels, de trahisons et de mesquineries."
Orient, une petite bourgade en bord de mer, appartenant à Long Island. Ses résidents sont de plus en méfiants face à l'exode des citadins vers leur littoral. Les artistes new-yorkais s'emparent des villas, à la recherche d'un mode de vie plus serein.
Mills, un jeune orphelin drogué, accepte d'y suivre son voisin Paul, loin de l'agitation citadine et de la tentation des stupéfiants. Il sera logé dans la maison familiale en échange de services et menus travaux. Mais l'arrivée du garçon ne plait pas à tous les habitants, surtout lorsque la tranquillité résidentielle est menacée par l’apparition d'étranges créatures et de décès brutaux et inexpliqués...
En quelques 600 pages, Long Island nous plonge au coeur d’une petite ville provincial de bord de mer et de l'esprit de ses habitants. Je dirais d'ailleurs qu'Orient est le héros de cette histoire, tant l'intrigue est liée à sa géographie, ses rumeurs, son histoire et l'inexorable gentrification qu'elle subit. L'auteur fait preuve d'une grande maîtrise dans le déroulement du récit, il nous promène d'indice en indice jusqu'à la scène finale qui m'a estomaquée. J'attendais juste qu'il approfondisse un peu plus le passé de ses personnages, j'aurais aimé en savoir plus sur chacun d'entre eux et les voir gagner en intensité au fil des chapitres.
Un excellent polar, qui nous tient en haleine et dresse un portrait édifiant des enjeux de classes dans une petite ville américaine.
Avec ses 650 pages, Long Island me permet de réussir le challenge pavé de l'été organisé par Brize et d'en publier le super logo :-)
Céline
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