ENLIVREZ-VOUS !

"Mort aux cons", de Carl Aderhold

Le héros de ce roman est écrivain raté qui alterne périodes de chômage et missions d'interim.

En bon citadin français, il s'énerve sur tout et tout le monde : les politiques, la télévision, le voisin du dessus, les jeunes du quartier...

Jusqu'au jour où il entrevoit une solution définitive à ses problèmes : il suffit de se débarrasser des personnes nuisibles, tout simplement ! Conforté par le succès de son premier meurtre, il se sent investi d'une mission de bien public : Mort aux cons ! Du chauffard à l'employé de l'ANPE, personne n'est à l'abri de sa vision toute personnelle de la justice.

L'idée de départ a complètement séduite la parisienne nécessairement misanthrope que je suis !!! Mais une fois passé l'amusement lié à l'audace du scénario, je me suis vite lassée des questionnements du héros, qui cherche à définir ce qu'est un con pour ne pas se tromper de victime, et de ses meurtres en série, plus absurdes les uns que les autres.

Je ne recommande donc pas cette lecture.

Milou

"L'épopée du buveur d'eau", de John Irving

   Bogus (Trumper) souffre d'un urètre trop étroit : pour se soigner en évitant une opération douloureuse, il est contraint par son urologue à boire des litres d'eau par jour. Outre ses désagréments sexuels, le jeune homme s'est fait plaqué par sa femme, sa maîtresse veut un bébé, il ne parvient pas à finir sa thèse et un de ses amis cinéastes veut tourner un film sur l'échec qu'est sa vie !

  L'épopée du buveur d'eau est le second roman de John Irving, et certainement pas son plus abouti. Cependant, on y retrouve déjà les ingrédients qui rendent les romans de cet auteur si touchants : un personnage principal un peu à côté de sa vie, qui la décrit avec humour et émotion, des situations rocambolesques et une belle écriture cinématographique. Le livre se déroule réellement sous nos yeux, et l'on partage le sort du héros avec compassion. Moins grave que beaucoup d'autres ouvrages d'Irving (il n'y aborde ni l'absence d'un parent, ni le viol, ni l'inceste et ni même les ours !), ce roman laisse une sensation de fraîcheur et une légère douleur aux zygomatiques !

  Malgré quelques incohérences narratives, un vrai bonheur de lecture !

Céline

"La mécanique du coeur", de Mathias Malzieu

   A Édimbourg, à la fin du XIX° siècle, Jack naît le jour le plus froid du monde et son petit cœur gèle. Madeleine, la sorcière du village et sage femme des prostituées, lui sauve la vie en greffant une horloge à son cœur. Le garçon grandit avec une mécanique en bois, et pour survivre, il doit éviter toutes les émotions fortes : la colère, mais surtout l'amour lui sont interdits... Pourtant lorsqu'il rencontre la petite chanteuse ses aiguilles s'emballent et il décide de tout quitter pour la retrouver, coûte que coûte.

  Je me suis facilement prise au jeu de ce petit conte : les images sont poétiques et le protagoniste très attachant. Cette jolie fable nous plonge dans le plaisir des lectures enfantines, avec ses rebondissements et ses aspects fantastiques. Je n'ai par contre par eu de grande surprise au cours du roman: le récit reprend les thèmes classiques de l'épopée amoureuse.

Une belle histoire d'amour, d'amour passionnel mais aussi et surtout maternel...

Merci à Lael de m'avoir donner envie de lire son coup de cœur !

Céline

"Auprès de moi toujours", de Kazuo Ishiguro

    Kath est aujourd'hui accompagnante. En parcourant les routes pour rejoindre les donneurs dont elle s'occupe, elle se remémore son passé, sa vie à Hailsham. Dans cette école idyllique, perdue dans la campagne anglaise,son destin s'est lié à celui de Ruth et de Tommy. Peu à peu, au fil de ses confidences, elle nous amène à comprendre pourquoi ces enfants ont été élevés à l'écart du monde, dans l'idée qu'ils étaient des êtres à part, essentiels pour la survie de la société...

  De ce roman je ne peux malheureusement presque rien révéler sans en gâcher le plaisir de lecture. Le mystère se dénoue au fil des pages tournées, nous amenant d'une petite histoire d'adolescents à un véritable roman d'anticipation. Je me suis prise au jeu de récit énigmatique, qui pose des questions essentielles sur la définition de l'être humain dans nos sociétés. Cependant le style très descriptif pourrait décourager un peu les mordus de l'action...

Un beau roman, qui se découvre avec lenteur...

Céline

Auprès de moi toujours, Kazuo Ishiguro

Éditions des deux terres, 2006, 22 euros.

"Le trône de fer", de Georges R. R. Martin

 

Lorsque le roi Robert demande à Eddard Stark, son ancien compagnon d'armes, de devenir son conseiller, c'est à regrets que ce dernier quitte son fief du Nord et sa vie de famille.

A Port Réal, la capitale, il découvre un roi capricieux, sous l'inquiétante influence de sa belle famille, les Lannister, qui complotent pour prendre le pouvoir.

Le royaume est gravement menacé, d'autant que "l'hiver vient" : une période de troubles et de souffrances s'annonce...

Cette saga m'avait été recommandé comme l'un des chef d'œuvre de la Fantasy contemporaine.

Pour ma part, je n'y ai pas trouvé les ingrédients nécessaires à mon plaisir romanesque : les personnages manquent de corps, l'intrigue est très lente à se mettre en place, l'écriture est assez ampoulée.

En bref, ma curiosité n'a pas été assez stimulée pour que je me lance dans la lecture des 12 tomes suivants !

Milou

"Les années 60 pour les nuls", Stephane Benhamou

     Les années 60 pour les nuls reprend cette décennie (l'auteur l'élargit de 1958 à 1973)  d'un point de vue politique, social, artistique... Tous les thèmes sont donc abordés dans ce livre de 24 chapitres et de pas moins de 350 pages ! Du général de Gaule en passant par l'incontournable mai 68, sans oublier des films cultes comme les Tontons flingueurs ou Mrs Robinson, le livre rafraichit nos mémoires sur ces évènements déjà lointains mais essentiels pour la compréhension de notre société actuelle.

  De nature plutôt attirée par les romans et la fiction, j'avais choisi ce titre dans la sélection de babelio pour tenter de remettre à jour mes connaissances sur cette période. Et j'ai été très heureuse de me plonger dans l'univers des années 60. Toujours fascinée par cette époque où il était encore possible de se révolter et de réinventer le société, j'ai aussi été intéressée par les aspects plus sombres de la décennie. Car si, bien sûr, cette période est celle où l'on pouvait déambuler le "petit livre" rouge sous le bras, c'est aussi celle de la construction du mur de Berlin, de la guerre d'Algérie puis du Vietnam, du combat pour les droits civiques...

  Un livre complet et agréable donc, même si j'ai parfois eu un peu de mal avec la lecture foisonnante qui me rappelait celle des manuels scolaires !

  Un grand merci à Babelio et aux éditions First !

Céline

   http://www.babelio.com/